dimanche 23 septembre 2012

Claudine et la poutiflette du Brouhaha

Ça fait un petit moment qu'on a jasé poutine et avec le retour des températures frisquettes, le sujet tombe à point. Ma dernière aventure de food porn a eu lieu au Pub Brouhaha, dans Petite-Patrie. Ce bar de quartier, je le connais. J'y descends quelques pintes à l'occasion, mais curieusement, je ne me suis jamais arrêtée au menu.




Le format cafétéria et les vieilles chaises de bois de l'ancienne taverne donnent quelques indices sur cette vie passée. Depuis quelques années, l'endroit a -un peu- changé d'orientation. On y boit toujours de la bière, mais celle qu'on boit aujourd'hui est brassée à même les murs du pub, est de fabrication artisanale ou est importée. Outre l'appétissant choix du liquide populaire, ce qui m'a amené au Brouhaha ce dimanche après-midi, c'est sa poutiflette.



Le nom du plat est un sympathique clin d'oeil à la tartiflette. Et, qu'est-ce que ça mange en hiver une poutiflette ? Ben, ça mange des oignons caramélisés, des poireaux, des lardons, un gravy crémeux, du fromage en crottes (YES!) et un gratin. Oui je sais, la simple lecture des ingrédients est essoufflante.


La montagne de nourriture est alléchante. Les premières bouchées sont jouissantes. Mais, parce que rien n'est parfait, deux bémols s'imposent. D'abord, la présence de lardons n'est pas aussi charmante qu'elle en a l'air. Je n'apprécie pas particulièrement croquer les bouts de gras gélatineux. Les morceaux de lardons ne sont pas entièrement faits de viande et ça peut surprendre.


Ensuite, il y a la sauce. On parle ici d'un gravy original avec un soupçon d'épices qui rappelle le clou de girofle et une touche de crème. Cette dernière est très bonne, mais - à mon humble avis - en trop grande quantité. Règle générale, le mince équilibre entre les frites croquantes et la sauce est difficile à atteindre.

Ceci dit, la coupe mince des pommes de terre me plaît et la présence du fromage en grains rassure. L'essence de la poutine est encore là. Amateur de bière et de poutine - meaning 80 % de la population-, t'es doublement servi.

Pour maximiser l'expérience j'ai deux conseils d'ami pour toi :

1- Afin de dissoudre ces riches ingrédients, accompagne ta poutiflette d'une belle lager (la Dartagnan est pas pire pentoute).

2 - En revenant à la maison, une petite camomille -pour la digestion- avant le dodo t'aidera à roupiller comme un bébé de plastique sur un gâteau de baptême.

Broue Pub Brouhaha
5860, avenue de Lorimier

lundi 23 juillet 2012

Claudine, Émilie et le Beauty's !

C'est chose connue, le Beauty's nourrit les Montréalais depuis 1942. Avant samedi dernier, j'étais l'une des rares qui n'avaient pas encore posé son derrière sur l'une des fameuses banquettes bleues.

Accompagnée d'une copine, je me retrouve dans l'ambiance du truck-stop urbain. Côté exotisme culinaire, on repassera. La carte est semée de classiques américains, il y a même des smoothies déguisés en lait frappé ! C'est bien pour dire, mes fantasmes de fifille me donnent l'impression de manger dans le coffee shop de Sex and the city - minus les Manolo Blahnik -.


J'ai envie d'un brunch salé-sucré, je choisis donc le pain doré accompagné de traditionnelles saucisses à déjeuner. Le spongieux pain perdu goûte celui de mon enfance. C'est sûrement parce qu'il baigne dans mon extra sirop d'érable à 2$. Avec le service et les taxes, l'addition monte à 20 $.On r'garde pas la dépense ! 
La bouffe est bonne et le café filtre est correct. Sans grande surprise, c'est d'abord l'endroit et son histoire qui me charment. Le côté rustique du diner est certainement lié à son âge. L'endroit reste sans complexe, et ce, malgré sa popularité.
Bien que le samedi matin soit achalandé, le roulement est bon et l'accès aux tables rapide. Ceci dit, on ne peut s'éterniser sur les banquettes de cuirette. Le Beauty's c'est bien pour les petites vites amicales du samedi matin !

Beauty's
93 Mont-Royal, Ouest